Les festivals et plus largement les structures culturelles offrent souvent une restauration à destination des personnes accueillies, qu’il s’agisse des équipes, des publics ou encore des artistes.
Il peut être complexe d’intégrer le poste de la restauration dans la démarche de transition écologique : quels critères choisir ? Comment prendre en compte l’ensemble des impacts environnementaux (CO2, biodiversité, économie locale…) ? Quel niveau d’ambition viser ?
Pour aider les structures culturelles à organiser un service de restauration durable cohérent avec leurs engagements et leurs valeurs, Le Collectif des festivals a créé une charte type à destination des restaurateur·ices quel que soit leur organisation : bénévoles, foodtrucks, traiteurs…
La charte alimentation durable
Cette charte a été élaborée à travers 4 ateliers organisés avec des festivals adhérents et des professionnel·les de la restauration intervenants sur différents festivals.
Elle a comme objectif de développer l’offre de restauration responsable via la stimulation de la demande sur des critères de durabilité portés collectivement.
En harmonisant les demandes destinées aux professionnel·les (producteur·ices, distributeurs, restaurateur·ices), nous pouvons espérer une amélioration des pratiques, un développement de l’offre et même une réduction des coûts grâces aux économies d’échelles réalisés.
La charte a également un rôle pédagogique de sensibilisation à destination des publics ainsi que de valorisation des engagements portés par la structure (version vulgarisée).
Comment utiliser la charte
La charte comprend 4 catégories (approvisionnements, menus, déchets, communication) regroupant au total 24 critères. Elle est destinée au responsable de la restauration et peut être déclinée en plusieurs exemplaires à chaque point de restauration (version « A compléter »).
Chaque critère peut être coché selon 3 niveaux : l’étape 1 correspond à un festival qui se lance dans la démarche, l’étape 2 à un festival qui est en phase d’approfondissement et l’étape 3 à un festival qui vise un niveau exemplaire.
Les critères faisant l’objet d’une obligation réglementaire sont les mêmes sur les 3 axes.
Certains critères ne commencent qu’à l’étape 2 ou 3 car ils demandent un certain niveau de maturité de la démarche.
1. Utilisation en outil de planification
Un festival peut ainsi planifier à moyen terme sa stratégie de réduction des impacts liés à l’alimentation, par exemple : viser l’étape 1 en 2025, l’étape 2 en 2027 et l’étape 3 en 2030. Dans ce cas, pour plus de cohérence et de simplicité, il est préférable de viser l’ensemble des critères de chaque étape (=cocher toute la colonne minimum).
2. Utilisation en outil d’aide à la sélection
La charte peut également être utilisée sans objectif contraignant mais simplement pour connaître le niveau d’effort sur lequel un prestataire pourrait s’engager.
Dans ce cas, le prestataire ne cocherait pas en fonction de son offre existante, mais d’une offre prévisionnelle. La structure culturelle pourra ainsi choisir ses prestataires en prenant en compte l’éco-responsabilité des plats proposés.
Ce document a été pensé comme un outil d’auto déclaration. La structure accueillante aura le choix de demander au prestataire de fournir les justificatifs d’achat et d’éventuellement effectuer des vérifications.
NB : sur le critère de l’alimentation végétarienne, le niveau 3 a été fixé à 75% pour ne pas bloquer les organisations ne souhaitant pas aller vers le 100 % végétarien. Il existe pourtant de nombreuses raisons de passer son festival en 100 % végétarien !
3. Utilisation comme outil de valorisation et sensibilisation
Pour valoriser la démarche de restauration durable, la charte a été déclinée en plusieurs versions à destination des publics : une version format .ai avec mise en forme modifiable et des versions pdf A4, A3 et A2 en couleurs et en noir et blanc.
Ces visuels ont été pensés pour pouvoir être réutilisés d’année en année avec des cases pouvant être cochées avec des gommettes par exemple.
Cet outil a été créé grâce au soutien de Terres de Sources